Didier-Georges Gabily ouvre L’Au-Delà par ce poème de Jean de La Croix. Cet exergue éclaire cet écrit-récit qui fait se rencontrer la figure universelle d’Œdipe et celle des mendiants. L’Au-Delà commence par une nouvelle histoire de chute. Nous suivons le regard d’un homme à la dérive, sa courbure, sa démolition aux côtés d’autres individus que la communauté protectrice n’intègre plus dans sa fonction d’hospitalité. Une vie jetée dans l’ombre court après son propre jour. Depuis la fragile dignité du nom reçu des mendiants, Silencieux porte une parole homérique. De sa quête dans la nuit, il reçoit les aveux de ceux à qui on ne donne plus voix, les dézingués, les naufragés. Les écouter, accueillir leurs paroles et les transfigurer lui permettra de garder sa taille d’homme.
Des histoires de chutes et de relèvements, ça doit pouvoir encore s’écrire pour ceux qui peuvent encore le dire à ceux qui peuvent encore l’entendre, disait Didier-Georges Gabily.
La compagnie Roland furieux est en résidence régionale à la Cité musicale-Metz.
Coproduction Cité musicale-Metz.