Entre 1492 et 1888 (date de l’abolition de l’esclavage au Brésil), plus de 25 millions d’êtres humains ont été brutalement déportés de leurs villages d’Afrique et de Madagascar par des puissances européennes afin d’être réduits en esclavage. Pourtant, cette période – l’une des plus douloureuses de l’histoire de l’humanité – reste encore trop peu connue du grand public.
Afin de retracer les mémoires de ces sombres siècles, le chef d’orchestre et musicien espagnol Jordi Savall, a choisi de mettre en dialogue les traditions musicales des peuples concernés et celle héritées de ces « routes de l’esclavage », inspirées par les chants et danses des victimes de la traite négrière. Pour cela, le spécialiste des répertoires allant de la musique médiévale à celle du XIXe siècle, a convié sur scène, aux côtés de trois ensembles, des musiciens maliens, malgaches, marocains, brésiliens, argentins et vénézuéliens à « raconter » chronologiquement ce terrible commerce et ses ignobles souffrances.
Des œuvres émouvantes, évidemment, mais dont la surprenante vitalité témoigne également du pouvoir de la musique comme arme de survie, seule source de consolation et d’espoir face à la barbarie.
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