Marier avec élégance le beau et l’étrange, modernité et spiritualité, jazz et sonorités orientales, une utopie ? Plutôt un pari subtilement réussi par celui qui s’impose, à l’instar d’Ibrahim Maalouf ou Avishai Cohen, comme un des jazzmen capables de sublimer ce qui au premier abord pourrait s’envisager comme des dichotomies. En effet, c’est armé de son oud et d’un timbre de voix reconnaissable entre mille que Dhafer Youssef se joue de l’asymétrie – celle des temps impaires mais aussi des différentes cultures ou frontières – pour livrer un jazz ambient à la grâce aussi mystérieuse qu’universelle. Un tour de magie que le Tunisien ne se lasse pas d’appliquer à des albums de plus en plus attendus par un public définitivement conquis. Le dernier en date, Diwan of Beauty and Odd, (« le recueil du beau et de l’étrange », 2016), produit aux États-Unis, est la promesse d’un nouveau voyage émotionnel fusionnant influences de l’Orient et groove urbain. Une alchimie entre tradition et univers contemporain que Dhafer Youssef défendra sur scène entouré de la fine fleur du jazz new-yorkais. Une expérience transcendante à ne pas manquer.
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