Wejdan Nassif était institutrice à Damas. Elle commence à écrire en mars 2012, au moment où la révolution syrienne a changé de nature et pris une tournure sanglante.
Ses « Lettres de Syrie » (publiées chez Buchet-Chastel, 2014, sous le pseudonyme de Joumana Maarouf) témoignent de son quotidien, et celui de sa famille, de ses collègues et de ses compatriotes.
Dans « A vau l’eau », elle esquisse quelques portraits, ceux de ses voisins de Borny, amis syriens, palestiniens ou d’ailleurs. Réfugiés, immigrés, vous les croisez peut-être dans la rue sans leur prêter attention. Ils font l’impossible pour tenir en équilibre et dissimuler leur boitement.
Aujourd’hui Wejdan et sa famille sont réfugié.e.s en France, à Metz. Elle y poursuit son travail d’écriture et a créé l’association Baïtona (« notre maison » en syrien), à l’initiative d’un des ateliers de théâtre interculturels de Passages.