Spécialiste incontesté du doudouk, instrument ancien à anche double aux sonorités mélancoliques, Vardan Hovanissian est aussi l’ambassadeur de l’âme musicale de son pays d’origine, l’Arménie. C’est cependant en Belgique que le maître de la flûte traditionnelle rencontre Emre Gültekin, virtuose du saz, luth à long manche emblématique des harmonies anatoliennes. Pendant une dizaine d’années, les deux amis musiciens font carrière côte à côte en dépit des frontières. Une complicité artistique et amicale qui les a amenés jusqu’à Adana, premier opus créé en duo, baptisé du nom de la ville qui a subi de plein fouet la tragédie arménienne il y a tout juste un siècle. Une oeuvre chantée en arménien et en turc en forme d’espoir : celui d’une réunion entre ces cultures aux bases si communes. Sur scène, c’est en quatuor que la belle Adana se dévoile. Percussions orientales et contrebasse viennent accompagner ses compositions pleines de compassion avec douceur. Une réconciliation qui n’en reste pas moins poignante et intensément vibrante.
Cet évènement est passé